Figures maternelles
Cette mère qui sait qu'il lui reste peut de temps à vivre écrit une lettre à son gendre qui l'a invitée à venir passer quelques jours chez eux. Colette insiste sur le bonheur à l'idée de revoir sa fille, dit que cela l'enchante car elle n'a que peu d'occasion d'aller la voir. Cependant, elle en souhaite pas accepter l'invitation que lui fait son gendre à cause d'un cactus rose dont la fleur qui éclot tout les quatre ans va s'ouvrir. Elle sait qu'elle se fait vieille et ainsi elle choisit de rester chez elle pour voir pour la dernière fois cette fleur de cactus éclore plutôt que d'aller voir sa fille.
Ceci peut être pris comme un comportement égoïste et presque inhumain de préférer voir une fleur éclore au lieu d'aller voir sa fille lorsque sa fin est proche. Nous pouvons ainsi voir que la fille se sent “inférieure à tout ce qui [l']entoure” et ressent de la déception. Elle se rassure pourtant en se disant que sa mère qui pour elle était une héroïne de par sa générosité, son aplomb et son altruisme, devait certainement éprouver de la peine à s'être éteinte sans la revoir une autre fois et qu'elle devait certainement avoir une bonne raison de ne pas venir la voir, autre que sa plante.
Contrairement à La Naissance du jour de Colette, le second texte de Cohen, Le livre de ma mère, décrit une relation très intense entre la mère et son fils qui en devient presque étrange. En effet, cette mère attend son fils des heures pour pouvoir le voir alors qu’elle est dehors à la tombée de la nuit. Nous pouvons voir dans ce texte que l’amour maternel est extrêmement fort et peut même aller contre le temps. Nous voyons que cette mère ferait tout pour son fils (« servante, pauvre sainte poire »). Elle considère que son fils est sa vie et en effet elle en est dépendante (« Elle m’aperçut enfin et elle se remit à vivre, toute de moi dépendante » ; «de l’hébétude à la vie »). Elle