Fin cours Travail Technique Echanges
a) Le travail ne fonde pas le lien social car il existe des sociétés sans travail: des sociétés primitives au modèle de la cité antique selon Dominique Méda
S'il existe des « sociétés sans travail, il semble difficile de faire du travaille le fondement du lien social ». C'est ce que montre Dominique dans Le Travail. Une valeur en voie de disparition (1995). Certaines sociétés peuvent subsister alors même que le travail n'y joue aucun rôle; c'est le cas par exemple dans les sociétés tribales, dans lesquelles les besoins naturels sont limités, où les échanges économiques ne sont pas développés, et où l'émergence de l'individu, voire de l'individualisme, n'a pas encore fait son apparition. Dans les sociétés primitives, les logiques d'accumulation de production en vue de l'échange, n'existent pas, et on n'y trouve pas non plus la trace d'un travail qui serait vécu comme une activité que l'on accomplirait pour satisfaire un besoin naturel ou social. Dans ces sociétés, l'idée d'accumulation et de production comme étant périeures à la seule satisfaction des besoins, est absente. Dominique Méda montre que dans ces sociétés primitives, l'activité de production n'est jamais exercée à titre individuel, d'autant plus que les efforts déployés ne concernent pas les activités liées à la subsistance mais les activités sociales, qui sont en quelque sorte placées à mi-chelin entre l'effort et le jeu. Les faits sociaux qui structurent ces sociétés primitives ne sont pas tant des liens économiques que des liens biologiques fondés sur le sang et la parenté (Claude Lévi-Strauss montre en effet que ce sont les relations de parenté qui structurent les échanges des sociétés primitives) .
Dominique Méda montre également que dans la Grèce antique on trouve aussi des métiers, des activités ou des tâches, mais pas de travail dit. L'idéal grec consiste de