Fin de partie beckett
Nous avons observé que Fin de partie mettait à l’œuvre une déconstruction du personnage. Nous avons ainsi découvert que ces derniers avaient un physique estropié, une identité amoindrie, une psychologie quasi inexistante ou stéréotypée… Nous avons aussi remarqué que ces personnages exhibaient leur statut de personnage et dénonçaient le caractère purement dramaturgique voire artificiel de leurs paroles. Nous avions aussi replacé ce désépaississement du personnage de la dramaturgie Beckettienne dans un contexte plus large en observant que ce fait était un trait caractéristique du théâtre postmoderne.
Un tel changement du personnage de théâtre peut-il demeurer sans effet sur les autres constituants du théâtre, à savoir la fable, le dialogue ?
Il faut bien prendre conscience que dans toute dramaturgie dialoguée, le personnage constitue le ressort fondamental dramaturgique de celle-ci. Il est en effet, le vecteur de la parole, du dialogue, eux-mêmes supports de la fable et de l’action. Et donc, dès lors que le personnage présente des pathologies, c’est tout le théâtre qui est infecté.
L’on affirme que le théâtre postmoderne et plus précisément ici Fin de partie procède d’une déstructuration du théâtre, mais duquel, et de quels constituants ?
C’est à la dramaturgie classique que ce théâtre s’oppose. Ainsi que nous l’avons énoncé ultérieurement, le théâtre de Beckett se caractérise par une déliquescence du dialogue du personnage, et nous avions supposé que l’intrigue pouvait elle aussi être affectée. Et même, Fin de partie comme moultes œuvres du théâtre d’après-guerre vont anéantir les règles aristotéliciennes qui étaient l’apanage du théâtre classique.
1) La remise en question de l’action.
a) La fable/le sujet.
Quel est le sujet de Fin de partie ?
« Que dès les premiers vers, l'action préparée
Sans peine du sujet aplanisse l'entrée.
Paraphrase
Le spectateur doit apprendre immédiatement l’histoire qui va