Selon Sartre et sa revue politique, « Les Temps Modernes », une oeuvre n’est pas forcément utile à la société. En effet, c’est le cas quand un ou plusieurs ouvrages sont « bien privés de racines ».# La doctrine de Sartre est tout à fait applicable à Fin de partie à cause de la mise en scène réduite de la pièce, du dialogue limite, ou encore de la presence de personnages avec lesquels on ne peut pas s’identifier. En revanche, il est de mon avis que la pièce de Beckett met en avant des thèmes qui s’inspirent et prennent racine de l’histoire de la France, en l’occurrence de la seconde guerre mondiale et du traumatisme que cette guerre à causé sur la société. Le message de Beckett est donc concret, et pas abstrait. Ce commentaire a pour but d’expliquer comment les thèmes du confinement, de l’handicap, et de la déstruction rendent cette oeuvre engagée car Beckett tente de démontrer les effets de la guerre sur deux personnages fictifs, Hamm et Clov.

La thématique du confinement dans un espace limité est central à l’intrigue de l’oeuvre de Beckett. À titre d’exemple, Nagg et Nell ne sortent presque jamais de leurs poubelles, un espace confiné, à l’exception de devoir manger et parler ensemble. Le confinement de Nell est enfin ce qui mène à sa mort. Cela est un commentaire sur comment la seconde guerre mondiale a limité les ressources de l’individu, pour qu'il n’est plus libre à vivre comme autrefois. La mort de Nell étabit un parallèle entre la mort littéral des soldats et des civils pendant la guerre, et la mort métaphorique de l’ordre autour du monde. Autrement, le solitude est un thème subordonné qui touche à Nagg et Nell. Le couple est séparé en deux et chaque partie est enfermé dans un lieu isolé de l’autre. Cela représente la façon dont la guerre s’est interposée entre les relations familiales, et également entre les liaisons pacifiques entre les nations du monde d’avant-guerre. Un deuxième exemple dirait que Hamm et Clov ne connaissent pas l’extérieur