Fin de partie commentaire
BECKETT
COMMENTAIRE
Fin de Partie est une pièce de théâtre écrite par Samuel Beckett. Irlandais de souche, il écrivit la plupart de ses oeuvres en français, d'abord pour le côté brut des mots, ensuite parce qu'il souhaitait le "non enfermenet" de sa pièce. D'ailleurs son souhait est exaucé à merveille, inclassable, sa pièce interpelle. Notamment par son commencement, inhabituel, par une longue didascalie. Nous allons donc étudier ce début de Fin de Partie, en partant des didasalies et en analysant la scénographie dans un premier temps pour ensuite rebondir sur la minime description des personnages et les actions de Clov.
D'abord, rappelons ce qu'est une didascalie. Propre au théâtre, ces petites indications généralement en italique servent à la mise en scène. Elles indiquent la scénographie, ou encore les personnages. Elles définissent également les gestes ou le ton des personnages, avant, pendant, ou après leurs répliques. Ici, la "didascalie" d'introduction est excessivement grande pour une didascalie. Cette originalité peut-être dûe au fait que son auteur, Beckett, est très à cheval sur les précisions concernant la mise en scène, il ne laisse rien au hasard et ainsi, il décrit au maximum ce qu'il juge important et notamment la scénographie.
Dès les premières lignes, l'atmospère est définie grâce à des indications scénographiques: "interieur sans meubles. Lumière grisâtre" rien de bien accueillant. C'est une ambiance froide, simple. Les autres précisions sur la scénographie nous le confirment. La pièce représentée ne comporte que "deux petites fenêtres haut perchées, aux rideaux fermés", nous rappelait l'isolement clos. Il n'y a presque rien, ce qui nous donne une impression de vide. Seuls des draps sont visibles. Certains recouvrent un personnage, un corps, nous rappelant les linceuls et accentuant alors le côté froid de l'atmosphère. D'autres recouvrent des objets, comme des choses oubliées, recouvertes de poussière, dans un grenier.