Fin de partie: un ressassement du vide, la répétition du rien.

1975 mots 8 pages
Il est possible d'observer que la pièce Fin de partie de Samuel Beckett n'est pas du même ordre que certaines autres pièces. En effet, les problématiques, les personnages et les enjeux ne sont pas les mêmes. Il semblerait au premier abord de voir en effet que les personnages ont un langage qui ne va nulle part, que les lieux sont inqualifiables, et que l'histoire...il n'y en a pas vraiment. C'est de par cette démonstration du «rien », par le manque de langage, le manque d'histoire, le manque de précision du lieu, le manque de mots, le manque d'enjeu, le manque de tout, que Beckett nous montre une répétition absurde d'un monde mourant qui ne va nulle part. Il sera alors possible de voir, qu'en effet, cette pièce est un ressassement du vide, de par son manque de tout, et une répétition permanente du rien, comme si tout était fait avec le minimum syndical, et que c'est justement cette démarche absurde qui lui donne toute sa matière et sa profondeur.

Durant la pièce de Fin de partie, il est possible de voir que les personnages principaux, Hamm et Clov, parlent en général pour ne rien dire. Leurs mots sont vains, leurs phrases ne servent qu'à combler le vide. On peut déjà voir alors qu'il n'y a aucun but précis, si ce n'est celui de combler. Le vide de l'histoire apparaît alors, le vide des mots. Par exemple, quand Hamm demande à Clov à plusieurs reprises de bien le remettre au centre du plateau : cela semble inutile, dépourvu de sens et sans grand intérêt. C'est donc le vide d'un point de vue littéraire : le style de Beckett prête des mots dépourvu de tout style ordinaire, les phrases sont simples, répétitives et brèves. Ceci crée alors une mécanique, plus qu'un style fluide, une mécanique dépourvue d'humanité : c'est précisément ce qui l'en rempli. De plus, ces mots, ces phrases vides en général sont systématiquement répétées, comme par exemple quand Hamm réclame à plusieurs reprises dans la pièce son calmant. Ceci accentue le côté mécanique, épuisant, qui se

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