Fin Du Cours Sur LE SPLEEN DE PARIS
Ed. Livre de poche 16120
I. LA FRESQUE QUOTIDIENNE/URBAINE DU « PEINTRE DE LA VIE MODERNE »
Poète est un flâneur qui glane des fragments de la vie moderne. Il est le « peintre de la vie moderne », à l’ère industrielle, capitale du Second Empire. Doc compl : C.Baudelaire, « Le peintre de la vie moderne », dossier p.3 sur l’artiste Constantin Guys (cf illustration couverture de notre édition).
le travail prealable a la creation : l’observation, « déchiffrer les innombrables legendes »
. La distanciation : le spectacle des ‘tableaux parisiens’
« Les fenêtres », « Les foules », « Les veuves » : acuité de l’observation à distance, derrière une fenêtre (dehors ou dedans), chandelle éclaire les scènes d’intérieures, l’intimité et les drames secrets des parisiens ; effet d’encadrement confère caractère pictural et met sur le chemin de la restitution poétique. Les jardins publics (< travaux du préfet de Paris sous le IInd Emp, baron Haussmann) est un autre lieu de prédilection pour l’inspiration du poète moderne. . La méthode du « bain de multitude »
B envisageait de donner pour titre à son recueil Le Promeneur solitaire en réf à Rousseau, ou Le Rôdeur parisien.
Dans « Les foules », B appelle ce contact qu’il s’impose, pour s’imprégner des vies des passants, sainte prostitution, oxymore et paradoxe par lequel
Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu’il peut, à sa guise, être lui-même et autrui. 90
A la faveur de cette flânerie se crée une dialectique subtile entre l’expansion vers autrui (universelle communion ; poésie et charité) et à la fois l’enrichissement et la préservation de son intégrité. En pénétrant l’âme des parisiens, B possède une large palette d’existences qui lui permet, en retour, un accroissement de son être : je me couche fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même…Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir