Finance internationale
Synthèse n°1
Economie et Finance Internationale
Document: "Comportement des firmes et commerce international", J.T. Ravix et O. Sautel, Revue de l'OCDE, n°100, 2007, p.175-199. Sujet: Quelle est l'influence des firmes sur les flux commerciaux internationaux? Depuis plusieurs décennies, les flux issus de la spécialisation prennent une part de plus en plus importante dans les exportations, notamment en France, où ils représentent près de 21 % des flux commerciaux. Le commerce international est donc en pleine mutation, et ce à cause de l'émergence de nouveaux phénomènes: la sous-traitance, la fragmentation de la production, la globalisation…et les firmes internationales. Désormais, les firmes internationales sont au cœur du commerce international et leurs décisions influencent sur les flux commerciaux. Mais en quoi le comportement des firmes détermine-t-il l'évolution des flux commerciaux internationaux? Ne faut-il pas repenser la théorie du CI en l'élargissant à la théorie des firmes?
Le but de cet article est donc d'expliquer qu'une ouverture de la théorie du commerce international (CI) à la théorie de la firme est nécessaire afin d'avoir une explication convaincante des nouveaux phénomènes. On verra dans un 1er temps les modèles des années 1980 qui présentaient déjà les prémices de ce phénomène. Ensuite, on montrera qu'une intégration de la théorie du comportement des firmes à la théorie du commerce international est nécessaire. Enfin, on montrera les limites de cette ouverture.
I Les modèles 1980: les prémices de l'élargissement de la théorie traditionnelle du CI Face à la mutation du commerce international, les auteurs (Spence, Dixit, Stiglitz, Lancaster) ont tenté d'expliquer l'économie internationale à partir de l'économie industrielle dont les caractéristiques reposent sur les rendements croissants, la concurrence imparfaite et