Finance islamique
L’Islam interdit le ribā, mot arabe signifiant à la fois usure et intérêt. L’interdiction du ribā figure dans la loi islamique, née dans l’Arabie du Moyen Âge. Elle est à la base de la finance islamique qui connut une expansion remarquable durant la deuxième moitié du XXe siècle.
I- La théorie liée à la finance islamique :
Les techniques de financements islamiques ne datent pas d'aujourd'hui. Effectivement, elles sont inspirées de la vie du prophète Mohammed, de ses dires et de ses actes, et datent donc du 7ème siècle après J.C.
Bien que la finance islamique existe depuis plusieurs siècles, l'essor du système financier islamique est apparu depuis une cinquantaine d'années avec l'indépendance d'une grande partie des pays musulmans de la tutelle coloniale. La première tentative d'intégration des préceptes islamiques de financement aurait commencé en Malaisie, en 1962, avec le Pilgrim's Management Fund. En créant ce fond, le gouvernement malaisien voulait permettre à ses citoyens le pèlerinage à la Mecque.
Il faut attendre le début des années 70 pour assister au véritable tournant de la finance islamique. En effet, la création de la Banque Islamique de Développement (BID) en 1975 marque le véritable lancement du financement conforme à la loi islamique. La BID fournit à ses pays membres, soit plus de 55 pays, ainsi qu'aux communautés musulmanes à travers le monde, des fonds nécessaires à leur évolution afin de favoriser leur développement économique et leur progrès social respectif. II- Fondements anciens :
La FI est fondée sur l’interdiction par l’Islam de l’usure, appelée en arabe ribā (de rabā, augmenter). Il ne s’agit pas seulement de l’usure au sens usuel du terme que nous lui connaissons, mais aussi de l’application à toute forme de financement d’un taux d’intérêt prédéterminé et fixe, quel qu.il soit, si bien que, dans la religion musulmane, ribā signifie indifféremment usure et intérêt, amalgame de deux notions, qui n’a pas manqué