Finance
Quelque 24% des 500 cadres supérieurs dans le secteur financier, à New York ou à la City de Londres, interrogés par le cabinet américain, se disent ainsi « susceptibles d'adopter des méthodes malhonnêtes ou illégales pour réussir », selon cette enquête. En outre, 16% d'entre eux admettent qu'ils n'hésiteraient pas à commettre un délit boursier, tel que le délit d'initiés - lorsqu'une personne achète ou vend des actifs sur la base d'informations privilégiées - s'ils pouvaient s'en tirer sans poursuites.
«Tout notre système financier est en danger »
« Quand la malhonnêteté est une pratique communément admise par les professionnels de la finance, c'est l'intégrité même de tout notre système financier qui est en danger », a commenté Jordan Thomas, un des responsables du cabinet américain.
Cette étude intervient en plein scandale du Libor sur les manipulations du marché interbancaire, qui a éclaboussé la banque britannique Barclays, et peu après la révélation d'une perte exceptionnelle de l'Américaine JPMorgan Chase, se situant autour de 4 à 5 milliards de dollars, deux événements témoignant de comportements déviants des salles de marchés. L'affaire de manipulations de taux interbancaires, qui a suscité de vives réactions du public, vient de pousser à la démission trois hauts dirigeants de la banque Barclays, dont son patron Bob Diamond. Une enquête pénale a été ouverte.
Salaires et bonus peuvent pousser à enfreindre les règles
Quelque 39% des cadres interrogés