FINANCE
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COMPTE RENDU DES TRAVAUX DU MERCREDI 14 MAI 2008
PREMIÈRE TABLE RONDE : L'INTÉGRATION DE LA FINANCE ISLAMIQUE DANS LE SYSTÈME FINANCIER GLOBAL : QUELS ENJEUX POUR LA FRANCE ?
Participants :
M. Zoubeir Ben Terdeyet, directeur d'Isla-Invest ;
Mme Maya Boureghda, juriste BNP Paribas, chargée d'enseignement à Paris I ;
M. Anouar Hassoune, vice-président de Moody's ;
M. Vincent Lauwick, responsable commercial produits structures-asset management SGAM AI Londres ;
M. Jean-François Pons, directeur des relations européennes et internationales de la Fédération bancaire française (FBF) ;
M. Gilles Saint-Marc, avocat associé cabinet Gide Loyrette Nouel AARPI ;
M. Jérôme de Fresnes, responsable de la gestion du patrimoine de la BFC ;
La table ronde est animée par M. Jean Arthuis, Président de la commission des finances du Sénat.
M. Jean Arthuis, président de la commission des finances du Sénat
Mesdames et Messieurs, nous allons entamer cette matinée consacrée à la finance islamique. Née dans les années 1970, celle-ci a pour but de développer les services bancaires et les produits financiers compatibles avec les prescriptions de la loi coranique. Acteur peu connu de la finance mondiale encore récemment, la finance islamique connaît aujourd'hui un essor important, soutenu par au moins deux facteurs : la présence d'une liquidité abondante dans un certain nombre de pays musulmans et une forte demande pour des produits compatibles avec la Charia.
Ce développement suscite un vif intérêt, notamment en Europe où plusieurs pays s'interrogent sur la manière d'intégrer cette finance alternative aux côtés des activités de finance conventionnelle. Le Royaume-Uni fait figure de proue dans ce domaine depuis 2004 en proposant, en particulier, à sa communauté musulmane, une offre de services adaptés et en ayant fait de la City la place européenne de référence en