* * La Chine veut rassurer après les déboires de Mattel
Laurent Suply (lefigaro.fr) avec AFP
14/10/2007 | Mise à jour : 18:00

Pékin va ouvrir une enquête sur le rappel de 18 millions de jouets.
Les enfants américains seront-ils privés de Barbie, Polly Pocket, et autres Batman à Noël ? C’est la menace que laisse planer le sénateur démocrate américain Dick Durbin, qui vient d’exiger que des inspecteurs indépendants passent aux cribles toutes les cargaisons de jouets en provenance de Chine, et les bloquent si elles ne correspondent pas aux standards de sécurité américains.
Ce nouvel exemple de la défiance grandissante à l’égard des jouets chinois, après le rappel de 18 millions de produits par le fabricant Mattel, a décidé Pékin à réagir officiellement. « La vaste majorité des exportations chinoises vers les Etats-Unis sont aux normes américaines », a déclaré mercredi l'Administration du contrôle de qualité chinoise, dans un communiqué. Elle ajoute être en contact avec la Commission américaine de protection des consommateurs, et déclare avoir ouvert une enquête sur l’affaire Mattel.
Peinture au plomb
Ce rappel massif fait suite à plusieurs affaires de moindre ampleur. Un million de jouets fabriqués en Chine pour Fisher-Price, propriété de Mattel ont été rappelés au début du mois. Et, un peu plus tôt, un lot de 1.5 millions de trains en bois, avait subi le même sort.
Le géant du jouet Mattel souligne d’ailleurs la responsabilité de ses sous-traitants chinois, notamment dans le cas du soupçon de peinture au plomb sur une petite voiture fabriquée au printemps 2007, concernée par le dernier rappel. Dans un communiqué, Mattel accuse ainsi le sous-traitant d’une de ses usines sous-traitantes d’avoir utilisé « une peinture non-autorisée ».
Un argument relativisé par Pékin. Car derrière ses premières paroles rassurantes pour les consommateurs, la Chine met les constructeurs devant leurs responsabilités. « La majorité des jouets des fabricants chinois