Flau
Une bonne partie de la beauté du texte repose sur le point de vue interne choisi par l’auteur, qui donne au lecteur l’impression de voir la scène à travers les yeux émerveillés de Frédéric. Tout d’abord, on observe le champ lexical de la vue avec des verbes comme : « distingua », « lui envoyèrent ses yeux » (l2) et « regarda » (l6) qui l’impression de découvrir la scène soudainement. Le point de vue interne est mis en évidence dès le premier paragraphe où le lecteur à l’impression de vivre les actions de Frédéric comme si lui-même les effectuait. Enfin, on observe une sorte de jeu de l’observateur et l’observé avec l’alternance des pronoms « il » et « elle » mettant en valeur les positions opposées des deux personnages : Mme Arnoux est au centre du regard et Frédéric est une sorte de voyeur : " En même temps qu’il passait, elle leva la tête [...]...
En quoi s'agit -il d'une scène de première rencontre? La naissance de l'amour ? Le coup de foudre Le mot « apparition » implique une vision soudaine. L'effet de rupture est renforcé par le passage à la ligne, l'isolement typographique de la 1ère phrase et l'emploi du passé simple : « Et ce fut comme une apparition ». La violence du coup de foudre est soulignée également par le choix du terme qui introduit le motif du regard. Il s'agit d'un « éblouissement » qui constitue une hyperbole significative. Et effectivement, la vision de la femme annule tout l'environnement puisqu'il est précisé que Frédéric « ne distingua personne ». Un trouble extrême envahit donc le personnage Les champs lexicaux