Flaubert Mignonne Analyse
Flaubert un écrivain réaliste ou romantique?
Gustave Flaubert
Né à Rouen en 1821 et fils de chirurgien, Flaubert tente de tromper son ennui en s’adonnant très tôt à la littérature étant un lecteur assidu, il compose dès le lycée ses premiers textes, la plupart à dominante sombre et mélancolique tel que Mémoires d’un fou, écrit en 1838 et publié en 1900, c'est sa première tentative autobiographique. Dans la carrière de Flaubert, les échecs ne manquent pas, puisque ni l’Éducation sentimentale, ni la Tentation de saint Antoine ou encore le Candidat ne trouvent leur public. Pour sa part, le scandale qu’engendre la publication de Madame Bovary constitue paradoxalement le premier succès de cette œuvre. En tant qu'homme et romancier Flaubert se trouve a la croisée de deux aspirations contradictoires: une tendance lyrique, héritée du romantisme, et une tendance réaliste, avec une obsession de dire le réel.
On a souvent fait de Flaubert le chef de l’école réaliste. Il est vrai qu'il se donne pour objet d’étude la réalité sociale et historique étant soucieux de « montrer la nature telle qu’elle est », pour Salammbô, par exemple, il mène des recherches longues et approfondies afin de réunir une importante documentation. Pourtant, s’il protège effectivement quelques jeunes écrivains tel que Guy de Maupassant, conscient de la complexité de sa propre création il rejette toujours le titre réducteur et encombrant de chef de file du réalisme.
Les romans de Flaubert se développent en fait selon deux veines d’inspiration: l’une hantée par la tentation romantique et lyrique, l’autre tendue dans un perpétuel effort vers le réalisme le plus absolu. Flaubert a commenté lui-même : « Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts: un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d’aigles, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l’idée; un autre qui creuse et fouille le vrai tant qu’il peut. »
À la veine réaliste se