Flaubert
Flaubert lui a donné ce prénom par ironie, car Félicité (prénom qui signifie « bonheur ») a en fait été très malheureuse dans son enfance, en tant que fille de ferme maltraitée. Cependant, sa naïveté et sa bonté naturelle lui permettent de se croire heureuse.
Cette nouvelle est agréable à lire, le style en est fluide. Même si l’histoire est simple et courte, on s’attache à Félicité et on éprouve de la compassion pour ses malheurs.
Félicité, une jeune paysanne que son fiancé a trahie, se place comme servante chez une bourgeoise de Pont-Lévêque, Madame Aubain, chez qui elle passera toute sa vie. C’est elle qui fait tout dans la maison. Elle s’occupe même des deux enfants, Paul et Virginie. Levée dès l’aube, elle s’affaire la journée durant et s’endort le soir au coin de l’âtre. Son dévouement ne connaît pas de bornes : il s’étend à son neveu Victor, qu’elle a retrouvé par hasard. Victor s’engage comme matelot à bord d’un navire qui part faire le tour du monde. Un jour la nouvelle de sa mort parvient à Félicité. À peine est-elle remise de ce deuil que la petite Virginie meurt. La désolation s’abat sur la famille Aubain : Paul a quitté sa mère pour Paris où il poursuit ses études, et les deux femmes vieillissent seules dans la maison devenue trop grande. Félicité devient sourde ; fort opportunément, un perroquet, donné en cadeau à Madame Aubain, fait son entrée dans la maison, et Félicité reporte sur lui toute son affection. Mais Loulou meurt à son tour et, sur les conseils de sa maîtresse, la vieille servante le fait empailler. À la mort de Madame Aubain, Félicité reste seule dans la maison qui tombe en