Fleau alcool chez les jeunes
Si la lutte contre le tabac a marqué des points, le bilan est beaucoup plus contrasté concernant l’alcool… Son usage régulier à la fin de l’adolescence est en hausse sur l’ensemble du territoire. Mais au-delà de ce constat général, d’importantes disparités régionales apparaissent.
Chaque année, l’enquête de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies mesure les consommations de substances psycho-actives auprès des jeunes de 17 et 18 ans. Véritable baromètre de ces comportements, cette enquête repose sur les résultats d’un questionnaire soumis à plus de 30 000 jeunes lors de la journée d’appel de préparation à la défense. Pour la première fois, une analyse régionale de la consommation des produits licites et illicites est détaillée.
Les Pays de Loire parmi les plus gros consommateurs
De tous les produits psychotropes licites ou illicites, c’est bien la consommation d’alcool et l’ivresse qui diffèrent le plus d’une région à l’autre. Première constatation : l’usage régulier d’alcool est plus répandu sur la façade atlantique du pays, de la Bretagne à l’Aquitaine, ainsi que dans le Limousin, en Auvergne et en Rhône-Alpes. C’est dans le Nord-Pas-de-Calais, en Picardie et en Ile-de- France qu’il s’avère le moins fréquent. Ce sont les jeunes des Pays de la Loire qui se révèlent de loin les plus gros consommateurs : la proportion de buveurs réguliers y atteint près de 20 %. Une proportion qui représente plus du double des régions du Nord de la France. La Picardie et le Nord-Pas-de-Calais sont les plus sobres (avec une proportion de 8 % de consommateurs réguliers).
Les buveurs quotidiens restent néanmoins très peu nombreux au sortir de l’adolescence : ils représentent 1 % tous sexes confondus. Seuls les pays de la Loire se distinguent avec une proportion de 2,5 % de buveurs quotidiens.
En plus d’une disparité géographique, cette enquête confirme un important écart entre