Flexibilité du marché du travail
Niveau : terminale Problématique A la recherche de la rentabilité, les entreprises cherchent à améliorer leur productivité et leur compétitivité ; ceci ne suffit pourtant pas à nourrir la croissance et à lutter contre le chômage si, du fait de la faiblesse des revenus distribués et d'un manque de confiance dans l'avenir, la carence de la demande restreint les débouchés des producteurs. I) Effets sur l'offre A) Flexibilité des quantités En permettant d'adapter le volume de main-d’œuvre à la demande, la flexibilité quantitative externe
(formes particulières d'emploi) renforce la productivité, la compétitivité et la rentabilité des entreprises. Ainsi, leur marché s'élargit et l'investissement se développe. Par conséquent, la demande s'accroît et le chômage diminue.
De plus, en faisant l'hypothèse d'une demande inchangée, on peut imaginer que la réduction du temps de travail (R.T.T ) permette de « partager » les emplois existants entre un plus grand nombre d'actifs, notamment de favoriser l'arrivée des jeunes.
B) Flexibilité des prix (coûts salariaux) Puisque, selon les néoclassiques, et A.-C. Pigou en particulier, les entreprises n'embauchent un travailleur supplémentaire que si son coût salarial est inférieur ou égal à sa productivité (marginale), la flexibilité des salaires à la baisse et la réduction des cotisations sociales constituent un moyen de développer l'employabilité et de lutter contre le chômage classique (salaires au mérite, suppression des grilles indiciaires et du salaire minimal, emplois précaires moins rémunérés...). A l'ajustement par les quantités, il faut substituer l'ajustement par les prix.
En corollaire, la réduction du rôle de l'Etat-providence liée à l'allègement des charges sociales, par exemple la diminution des indemnités-chômage, assouplirait le comportement des travailleurs qui