Flexibilité
Après la période des Trente Glorieuses, à lieu en 1973 le crash pétrolier. S’en suit la crise des années 1970-1980. Cette dernière se manifeste entre autres, par un ralentissement de la croissance du PIB et des gains de productivité. La crise apporte de profonds changements dans la nouvelle organisation du travail. Mais cette dernière subit d’autre part, d’importantes mutations à partir des années 1980, qui sont inévitables à cause des nouvelles caractéristiques de la croissance. Ces caractéristiques sont principalement l’intensification de la concurrence venant des pays émergents, le renforcement de leur poids dans l’économie mondiale et enfin, le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), ce qui apparaît véritablement comme révolutionnaire.
On peut se demander quelles sont les conséquences de ces nouvelles caractéristiques de la croissance et en quoi ont-elles conduit à une transformation de l’organisation du travail ?
Nous verrons dans un premier temps, comment l’organisation du travail contemporaine se différencie du taylorisme et du fordisme dans certains aspects. Puis, dans une seconde partie, nous montrerons en quoi elle les prolonge et les renforce.
I. Organisation du travail contemporaine - différente du taylorisme et du fordisme
Comme les pays émergents (le Japon par exemple) proposent sur le marché mondial des produits très compétitifs, les ménages deviennent en conséquence, plus exigeants et recherchent des produits de plus en plus diversifiés. On n’est plus dans l’optique des production et consommation de masse, mais dans une logique de différenciation. Les entreprises cherchent donc à s’adapter à la nouvelle situation (où c’est désormais l’offre qui s’adapte en fonction de la demande et non pas, comme dans le modèle fordiste, où c’était l‘offre qui créait la demande) en produisant des biens et services différenciés, et en optant pour la meilleure qualité (Kaizen). On se met à