La flexibilité du travail est la capacité d’une entreprise à s’habituer aux évolutions du marché. Il y a 5 types de flexibilité du travail : La flexibilité quantitative, interne et externe, l’externalisation, la flexibilité salariale et enfin la flexibilité fonctionnelle. Même si la flexibilité du travail peut paraitre, à en écouter certains, favorable aux entreprises et à l’activité économique, elle a aussi des détracteurs. Elle est notamment très critiquée par les travailleurs et les syndicats qui lui reprochent de servir avant tout les intérêts des entreprises et non pas de ceux de la croissance et des travailleurs. Certains considèrent même que la flexibilité du travail est néfaste à la croissance économique. Quelles sont les limites de la flexibilité du travail ?

La flexibilité du travail peut être néfaste à la croissance économique. Tout d’abord, la flexibilité salariale, c’est la possibilité pour une entreprise, de faire varier la rémunération en fonction de la performance, l’efficacité du travailleur. Cette sorte de flexibilité peut affaiblir la croissance et faire grandir les inégalités. En effet, les plus touchés par les baisses de salaires réels sont les travailleurs précaires, ce qui a donné naissance, notamment aux Etats-Unis aux « working poors», travailleurs pauvres en français. Ce sont des travailleurs disposant d’un emploi précaires très mal payé. Les Etats-Unis sont davantage touchés par ce type de phénomène car les travailleurs américains ne disposent pas de droit du travail. Ils n’ont ni une protection social ni un salaire minimum comme le SMIC en France. Cette augmentation de « working poors » n’est pas favorable à la croissance car ces travailleurs n’ont plus accès à la consommation. Comme le disait Keynes, une baisse du pouvoir d’achat entraine une baisse de la demande et de la consommation, et cela n’incite pas les entreprises à produire, investir, ou même embaucher davantage. La flexibilité du salaire entraine ici un véritable cercle