Flexibilité remède au chômage
Dans quelle mesure la flexibilité du travail favorise-t-elle l'emploi ?
Les nouvelles formes d'organisations du travail (NFOT) sont apparues comme une solution à la crise du fordisme des années 70 : la rigidité de « la chaîne » ne semblait plus capable de répondre aux nouvelles exigences de la demande et des contraintes de la mondialisation. Le succès des NFOT, et notamment du toyotisme, a résidé dans le nouveau modèle organisationnel qu'elles supposaient, retournant la relation amont-aval et permettant une meilleure adaptabilité de la production. En relation avec cette orientation « technique », les contrats de travail ont été adaptés législativement pour permettre aux entreprises de fluidifier leur recours à l'emploi. Si le contrat à durée indéterminé (CDI) a pu caractériser la « régulation fordiste », le développement des NFOT a sans doute contribué à la diffusion des « emplois atypiques ». S'ils permettent d'améliorer les conditions d'embauche pour les entreprises, on peut néanmoins s'interroger sur l'impact global de cette « précarisation des emplois » qui a complexifié la relation à l'emploi pour les travailleurs.
La flexibilité du travail, en hausse depuis les années 1980, notamment dans les pays « développés », est devenue un moyen pour les pouvoirs publics de lutter contre le chômage, mais permet également aux entreprises de s'adapter à leur demande et leur environnement. Si elle peut prendre plusieurs formes : quantitative interne ou externe ou qualitative, ses effets sur l'emploi, qui désigne les conditions juridiques qui institutionnalisent la place d'un individu dans la production, demeurent complexes, d'un point de vue économique et social.
La flexibilité du travail permet-elle donc toujours de créer des emplois ? Ses effets sur l'emploi ne sont-ils que positifs ? Si les NFOT ont pu apparaître comme un remède aux limites de l'organisation scientifique du travail (OST) à la fin des années 70, force est de constater que