Florilege sur baudelaire
Voici quelques poèmes soigneusement choisis tentant de retracer la vie douloureuse d’un des plus grands poètes français du XIX ° siècle : Charles Baudelaire .
Cet auteur est né en 1821 et est mort en 1867. Malheureux du remariage de sa mère avec le Colonel Aupick , le jeune Baudelaire, devenu adolescent, se met à fréquenter le milieu bohème du Quartier Latin à Paris , ce qui déplait à ce militaire de beau père qui est loin d’avoir la sensibilité artistique de son père mort quelques années plus tôt . Aussi le jeune Charles sera – t –il contraint de s’éloigner de ce milieu jugé néfaste et d’aller aux îles Bourbon . Tous les voyages et les souvenirs de ces lieux exotiques sont donc liés à son expérience réelle. Il tirera donc de cette période une inspiration en liaison avec les odeurs mémorisées de ces lointains paysages .
Mais sa vocation de poète ne se fait pas non plus sans douleur . Il sent comme Théophile Gautier cette incompréhension du public quand ce dernier exprime dans « Le pin des landes » cette souffrance néanmoins source d’inspiration, écrivant , comme ce sapin qui offre sa sève après avoir été blessé. Le poète a lui aussi « des larmes d’or » . Lui Baudelaire aura également sa souffrance , ce « spleen », il se comparera à cet albatros majestueux dans les airs mais honteux sur le sol et donc la proie à la risée des mariniers .
Ce poème ,« l’albatros » sera donc mon premier choix . Si Verlaine est le poète de la musique, Rimbaud celui de la couleur, Baudelaire est lui, incontestablement , le poète des odeurs . Je choisirai donc comme deuxième poème , « Correspondances » , ce terme appartient au vocabulaire des mystiques, la terre et le ciel seraient donc en correspondances. Dans ce poème il y a toute une synesthésie c'est-à-dire toute une correspondance avec tous les sens …. « verts » : couleur, donc avec le sens de la vue ; hautbois » : musique, donc avec l’ouïe ; « musc » : odeur avec l’odorat... Le