Fluctuation et crise
Introduction
L’explication des fluctuations économiques par les cycles est ancienne et trouve ses fondements dans les rythmes d’activités des sociétés traditionnelles. En effet celles-ci sont souvent agricoles et donc soumises à des successions de saisons, à des variations climatiques qui modifient les rendements. Avec l’évolution des sociétés, l’origine des cycles s’est modifiée. Mais le cycle économique s’est imposé comme reflétant de manière assez fiable l’évolution économique, et les économistes se sont attachés non seulement à mesurer ces cycles, mais aussi à en trouver des explications et surtout à proposer des mesures qui permettent de contrer les manifestations de ces cycles quand ils ne paraissent pas souhaitables.
Seulement, l’intérêt que portent les économistes aux fluctuations de l’activité apparaît très différencié selon les périodes et selon les régions. L’étude des cycles à longuement constitué un thème de prédilection des auteurs anglo-saxons parce que l’économie américaine est très cyclique.
De plus, comme le souligne Boyer, l’intérêt porté au cycle économique est lui-même fluctuant. Après un foisonnement de travaux dans les 1920’s, le thème du cycle est délaissé après 1945 pour connaître un renouveau dans les 1970’s. On ne s’est pas intéressé aux cycles durant les Trente glorieuses car ils étaient moins importants et qu’on pensait qu’on avait réussi à les domestiquer grâce aux politiques keynésiennes. La crise des 1970’s va mettre fin à cette illusion et va mettre fin au consensus keynésien, et c’est pour ça que va s’ouvrir une période de grande diversité dans l’analyse contemporaine des cycles. Aujourd’hui, alors que les analyse marxistes et néo-schumpétériennes mettent l’accent sur la dimension structurelle de la crise des 1970’s, les auteurs néoclassiques et keynésiens soulignent le rôle joué par les facteurs conjoncturels (facteurs agissant à CT) dans le déclenchement d’une crise.
La globalisation