Flûte Enchantée
Le livret est signé de Schikaneder, ex-membre d’une loge viennoise, mais il est à peu près certain que son écriture est un travail commun avec notre frère W.A. MOZART qui, bien entendu, en est l’auteur musical.
La Flûte enchantée peut aussi bien charmer un enfant qu’émouvoir aux larmes un adulte. En effet, la musique de Mozart n’est jamais un simple divertissement : elle contient tout le tragique de l’humanité.
Le sujet peut paraître naïf en première lecture : les aventures fantastiques du prince Tamino, parti vers le royaume du maléfique Sarastro afin de délivrer la belle Pamina, prétendument enlevée à sa mère, la Reine de la Nuit. En compagnie de l’oiseleur peureux Papageno, le jeune prince traverse d’étranges épreuves avant de pouvoir vivre son amour avec Pamina. Mais, pour nous, cet opéra revêt un tout autre sens.
Commençons par l’ouverture et ses trois accords : Sagesse Force et Beauté vont veiller sur le déroulement de la cérémonie initiatique.
On voit, dès lors, l’influence du chiffre 3, bien connu de l’apprenti, que l’on retrouvera avec les 3 Dames, envoyées de la Reine de la Nuit, les 3 jeunes Elfes, les 3 temples et les 3 portes.
Mais, revenons sur les noms des personnages : le prince Tamino et Pamina sont les aimés de Min, le Dieu égyptien. Sarastro est dérivé de Zoroastre, le sage et l’initié, mais aussi l’astre solaire rayonnant, le monde de la lumière. Papageno, c’est le perroquet qui répète les mots sans les comprendre, enfin Monostatos est l’homme violent aux idées fixes.
Parti à la chasse, le pauvre Tamino se fait agresser par un énorme serpent, symbole assez transparent de ses pulsions non dominées, et il perd connaissance.
Envoyées par la Reine de la Nuit, les Trois Dames, voilées et mystérieuses, tuent le Serpent de leurs javelots, et survient alors Papageno. Homme ingénu symbolisant les aspirations les plus simples de l’être humain – il voudrait, par exemple, disposer d’un filet pour attraper les