L'incipit
Par une prise de contact avec le lecteur, l’incipit doit aiguiser la curiosité et intéresser à la lecture. Sa position étudiée le place au début du texte, il installe ainsi les bases et résume les points importants que le récit va traiter et la question de moralité à laquelle il va répondre au travers de la progression du conte. Il engage par là-même la mise en marche du récit tout en créant un pacte avec le lecteur, en lui offrant des indices qui aident à son orientation. Par la lecture d’un incipit, le public doit savoir à quoi s’en tenir.
Il est nécessaire que ces premières lignes puissent embarquer le lecteur dans un monde inconnu en lui indiquant seulement ces quelques points de base.
Il est intéressant d’étudier ces deux incipits pour pouvoir répondre aux questions suivantes. Comment dans les incipits de la Belle et la Bête de Madame Leprince de Beaumont et Eugénie de Franval de Sade cette prise de contact est- elle opérée ? A qui s’adressent les incipits ? Quel est leur but ? Et comment sont-ils construits afin de retenir l’attention du lecteur ? Dans la Belle et la Bête comme dans Eugènie de Franval l’incipit à cette utilité de capter l’attention et est clairement posé bien que ce soit de deux manières très différentes. La construction, la forme, et le vocabulaire varient mais ils parviennent cependant tout deux à retenir l’attention.
En règle générale l’incipit est composé par les premiers mots ou la première phrase d’un récit.
Dans la Belle et la Bête il y’a une mise en abîme d’un texte dans le texte mis en évidence par des éléments paratextuels que sont :
V Dialogue, troisième journée Et la Belle et la Bête, conte. On pourrait donc parler ici de deux incipits séparés par ces éléments paratextuels. Ainsi le premier serait constitué du dialogue initial qui sert de cadre au second récit, soit le conte lui-même. Le second serait constitué du