La fonction RH a-t-elle pour mission de créer de la valeur pour l’actionnaire ?
La création de valeur est une idée simple et ancienne issue des milieux financiers qui repose sur la capacité d'une entreprise à dégager un rendement sur ses investissements supérieur à son capital.
Plus récemment, elle est devenue dans un environnement élargi, le mot d’ordre des directions générales anglo-saxonnes1 dans un premier temps (notamment avec le goodwill aujourd’hui pris en compte pour la détermination du fameux rating social), pour enfin parvenir jusqu'à nous.
La mission de toute entreprise privée est effectivement de créer de la valeur pour les quatre types de partenaires que sont, les actionnaires, les clients, les collaborateurs, l'environnement et la collectivité.
Il est donc clair dans ces conditions que la FRH, traditionnellement partenaire de la direction et pôle social pour le salarié, va devoir, tout en affirmant la responsabilité sociale des dirigeants, contribuer à la création de richesse et à la performance de l'organisation par la mise en œuvre et le suivi de toute activité de nature à produire une efficacité optimale de la part des individus et de l'organisation.
Les éléments de définition et de contexte de cette problématique étant posés, il est intéressant de se rapprocher des nombreuses études menées par des spécialistes 2. En effet, malgré la diversité de leurs approches, ils s’accordent sur un certain nombre de principes, dont la création de valeur, qui, en tant qu'objectif prioritaire de l’entreprise mais aussi critère d’évaluation des analystes financiers met en évidence l’importance stratégique des programmes créateurs de richesse choisis par la GRH.
Parallèlement, l'environnement économique actuel de mondialisation, de progrès technologiques et informatiques incessants, favorise l'émergence d'un capitalisme patrimonial qui donne le pouvoir aux actionnaires et aux consommateurs3.
Dans un tel environnement, la nécessité de réduction des coûts ou la