Fonctionalisme et iteractionisme
Ce courant veut apposer à chaque fait social une ou des fonctions qui le déterminent. Autrement dit, chaque élément de la culture possède une certaine tâche à accomplir -une fonction-, qui présente une part irremplaçable de la totalité organique.
Ce courant s'oppose à l'évolutionnisme et au diffusionnisme. La culture doit être vue dans une perspective synchronique. Si ce courant a connu des limites, notamment du fait de sa tendance à simplifier les réalités culturelles, néanmoins sa méthode de l'observation participante subsiste encore aujourd'hui.
Malinowski veut ce courant de pensée au confluant de trois disciplines, pour une étude de l'homme tridimensionnelle et totale. Le fonctionnalisme utilise des idées et des méthodes de l'anthropologie, de la psychanalyse et des sciences naturelles.
Appliqué à la sociologie politique, sa pertinence est défendue par Almond et Powell qui ont démontré à l'aide de moyens d'investigations scientifiques que pour être pleinement légitimé, c'est-à-dire véritablement fonctionnel, le gouvernement doit rester structurellement en phase avec la culture politique de la société qu'il régit. Pour cela les ministères usent de moyens efficaces : campagnes de persuasion, filtrage de l'information... afin de préserver l'unité d'une république dont l'indivisibilité est constitutionnellement consacrée.
Les prémisses du fonctionnalisme apparaissent avec Émile Durkheim et Herbert Spencer. La fonction devient un principe explicatif: tout organe a une fonction (comme dans le corps humain). Les organes de la société ont pour fonction d'assurer la cohésion sociale (lien social entre les individus).
Edward Evan Evans-Pritchard (1902-1973) succède à A.R. Radcliffe-Brown. Il a un fort impact dans l'anthropologie britannique. Il conçoit un structuro-fonctionnalisme, comme l'a fait Radcliffe Brown. Il est contre le positivisme qui veut donner le statut de "science naturelle"