Fonctionnalisme

1119 mots 5 pages
Article inédit publié sur site http://www.info-metaphore.com

Note sur la métaphore visuelle S. Goltzberg
Toute tentative de rendre compte des métaphores non verbales soulève plusieurs questions. La première est de savoir si le langage doublement articulé est à même de thématiser des systèmes de signes non verbaux. La réponse unanime est que du moins, le langage est celui vers lequel il est le plus facile de traduire les autres systèmes, sinon parfaitement du moins raisonnablement. La seconde question porte sur le statut de la métaphore non verbale, c’est-à-dire iconique. Est-elle un type de métaphore au même titre que la métaphore linguistique, ou bien appelle-t-on « métaphore » les phénomènes non verbaux qui s’en rapprochent et qui méritent ce titre… métaphoriquement ? Nous nous proposons ici d’indiquer quelques pistes de réflexions sur ce sujet. Afin de jeter un éclairage sur ce problème, il convient de décider si la linguistique est une partie de la sémiologie, comme le prétendait Saussure, ou bien si la sémiologie est une partie de la linguistique, selon le renversement dû à Roland Barthes. Le vingtième siècle – surtout dans sa seconde moitié – fut le théâtre d’une montée en puissance du paradigme linguistique dans les sciences humaines, la chose est connue. Qu’il y ait pour expliquer ce phénomène de bonnes raisons, voire des raisons légitimes, cela ne fait pas de doute : la linguistique était, du moins dans les années soixante, la discipline la plus avancée des sciences humaines, son objet était le mieux connu. Cela dit, la sémiologie nous a légué des objets et des méthodes qui pourraient embarrasser le chercheur enclin à s’émanciper de l’ascendant des sciences du langage. En effet, comment étudier des objets qui sont nés (ontologiquement) ou bien qui ont été étudiés (épistémologiquement) au sein d’un courant verbo-centré ? Il ne suffit pas en effet de faire le deuil d’une linguistique explicatrice de tout système de signe. Encore faut-il (mais le faut-il

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