fontaine de mercure
Fraîchement arrivé à Paris en 1926, il est rapidement amené à présenter sa création constituée de minuscules acrobates, clowns, funambules, trapézistes, danseurs, conducteurs de chars, ménagerie… Pour arrondir ses modestes fins de mois dans le quartier de Montparnasse, il réalise dans son petit atelier des performances avec des effets sonores en prime. Tour à tour maître de cérémonie, chef de piste et marionnettiste, l’amuseur aux doigts magiques se met en scène avec humour. Il rencontre alors le gratin artistique du moment : Robert Desnos, Fernand Léger, Man Ray, Marcel Duchamp, Joan Miró, Piet Mondrian… Calder traîne dans les rues, fréquente les cafés littéraires, bricole des objets en bois et fil de fer (jouets, petits animaux, portraits des personnes qu’il rencontre…). A la suite d’une visite de l’atelier de Mondrian, Calder prend conscience du mot « abstrait ». A 32 ans, il abandonne la sculpture figurative pour adopter un langage sculptural abstrait et coloré. « Je crois que c’est depuis cette époque que le sens de mon travail a pris l’univers pour modèle. Ce que je voulais exprimer, c’est l’idée de ces corps célestes qui flottent et se dissolvent dans l’espace sous des formes et des volumes différents », écrivait-il.
En 1932, soutenu par Marcel Duchamp, il expose ses premiers mobiles. Après avoir exploré les mobiles activés par un moteur électrique ou par une manivelle, il en met d’autres au point,