Incapable de battre une formation rennaise réduite à neuf à partir de la 52e minute (1-2), le Paris Saint-Germain, comme tous les ans à la même époque, traverse une crise à la fois de résultat, de confiance, et de jeu. L’aboutissement d’une indubitable régression depuis le mois d’octobre.

On commente le football en essayant d’éviter les constats irrationnels. Il n’empêche : on a parfois bien du mal à passer outre les conclusions faciles tant certains phénomènes se répètent inexplicablement. Le PSG semble ainsi frappé d’une malédiction : celle de ne pas pouvoir gagner en novembre. Les joueurs changent mais la tradition a la vie dure. Invaincus en championnat pendant dix journées, il aura fallu que le mois d’octobre s’achève pour voir les Parisiens tomber contre Saint-Etienne (1-2), ne pas être capables de battre Montpellier (1-1) puis chuter à nouveau face à Rennes.

L’an dernier, Paris n’avait pas remporté le moindre match durant le onzième mois de l’année. Depuis des lustres, le club de la capitale vit les pires difficultés à ce moment de la saison. C’est la période des frictions entre joueurs, du délitement du jeu, des changements d’entraîneur… Il est peu probable qu’Ancelotti, cette fois, fasse les frais des mauvais résultats de son équipe. Mais il est amusant de noter que le coach italien a devancé la presse pour évoquer une « crise ».

Une impression de fragilité

La « crise de novembre » se trouvant au cœur de l’ADN du club, toutes les pistes d’analyse que nous pourrions lancer au sujet du PSG sont-elles vaines ? Il y a des limites à l’irrationnel. La prestation ridicule de l’équipe parisienne, incapable de battre un adversaire réduit à neuf pendant toute une mi-temps, semble constituer l’aboutissement d’une régression troublante. Paris n’a jamais très bien joué cette saison. Mais il y eut des rencontres qui, sans avoir été maîtrisées avec virtuosité, s’était révélées globalement contrôlées. On pense à ces victoires sur Toulouse (2-0), Bastia (4-0)