Langlet Mardi 10 Mars TES3L2
Valentin Littérature

Note : L’enchevêtrement du discours politique et amoureux

En 1857 paraît Madame Bovary qui deviendra le symbole du réalisme, et une référence pour la génération d’écrivains naturalistes qui arrive. Œuvre scandaleuse à l’époque, Flaubert gagne finalement le procès pour immoralité intenté contre son livre, et rencontre le succès. Le roman choque à cette époque, il met en scène un personnage féminin, Emma, qui pour fuir l’ennui de son mariage commet un adultère. Le chapitre des comices agricoles est très célèbre notamment de par l’écriture de Flaubert qui joue ici d’une ironie virulente. Effectivement, c’est le passage où Rodolphe avoue son amour à Emma mais cette déclaration a lieu dans un cadre peu romantique encore une fois, pendant la remise des prix agricoles. Le contraste est saisissant entre les deux discours et les deux situations : le discours politique du président vient parasiter cette déclaration amoureuse et la saper de l’intérieur, créant un effet comique évident et en moquant le romantisme.

Il y a deux discours présents dans ce passage, celui du président qui parle au public qui est à la foire de Yonville., et l’autre discours entre Emma et Rodolphe qui ne font pas attention au discours du président et parlent d’autre chose. Ces deux discours s’opposent complètement. Dans celui du président, on est dans le champ lexical du bétail, le monde rural « Fumiers » « pour un bélier mérinos ». Le discours de Rodolphe au contraire est une déclaration amoureuse rempli de passion « cent fois, j’ai voulu partir, et je vous ai suivie, je suis resté. ». Le discours du président est de type marchand et trivial « soixante et dix francs » « une médaille d’or ». Il rend des prix et de l’argent quand Rodolphe offre