Fragment 41 - les pensées de blaise pascal
L'imagination est pour Pascal la force qui détermine l'homme dans toutes ses actions. Il est ainsi poussé à agir par les mirages de son esprit et confond le faux avec la vérité qu'il ne peut atteindre. Elle donne une mauvaise interprétation des choses. On ne peut alors pas s’y fier car elle ne fait pas de véritable distinction entre le vrai et le faux.
C'est pourquoi, dans le fragment 41 qui lui est consacrée, l'imagination est personnifiée en « maîtresse d'erreur et de fausseté », force qui domine l'homme et le fait sombrer dans l'illusion. Pascal nous présente l’imagination comme une « puissance trompeuse » contre laquelle on ne peut pas lutter, puis nous montre qu’elle dirige le monde et fonde l’ordre social en ayant recours lui-même, dans son argumentation à l’imagination pour persuader son lecteur.
I – L’imagination est une puissance trompeuse contre laquelle on ne peut pas lutter
↘ Entrave à la raison : Accumulation et gradation « Elle fait croire, douter, nier ». L’homme peut oublier que l’imagination lui fait perdre la raison, qu’elle n’ait que fausseté. Pascal nous le rappelle par l’oxymore « raison imaginaire ».
↘ Elle impose à l’homme son pouvoir jusqu’à transformer sa nature. Elle est capable de créer une « seconde nature »
• On relève dans le fragment le champ sémantique de la domination qui caractérise l'imagination dans ses rapports à l'homme : « empire », « contrôler », « dominer », « seconde nature » « partie dominante de l'homme » renvoient à la métaphore de la « maîtresse ».
↘ Il est impossible de lutter contre l’imagination parce qu’ « elle est d’autant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours »
↘ L’imagination est qualifiée de « superbe puissance ennemie » (hyperbole) , « pouvoir » . Imagination personnifiée « elle est fourbe »
↘ C'est Pascal convoque des exemples puissants : « le prédicateur », « le plus grand philosophe du monde » (Philosophe qui est sensé incarné la raison), « le