es principaux précurseurs français du Symbolisme furent les poètes Gérard de Nerval (« Je crois que l'imagination humaine n'a rien inventé qui ne soit vrai ») et Charles Baudelaire avec sa théorie des « correspondances ». Le malaise profond ressenti par les écrivains de la fin du XIXe siècle est aussi à l'origine de ce mouvement de rejet absolu. Contre la poésie descriptive du Parnasse, contre le Naturalisme de Zola et le Réalisme de Flaubert, ou encore contre le Romantisme social de Hugo, les symbolistes proclamèrent l'existence d'un autre monde masqué par le monde sensible, qu'il leur appartenait de déchiffrer. De fait, s'il est vrai que le courant symboliste s'inspira du romantisme allemand et du préraphaélisme anglais, il trouva en France parmi les « décadents » et les « hermétiques », héritiers de l'illuminisme de Nerval, ses plus grands instigateurs. Des écrivains tels Huysmans, Verlaine, Villiers de l'Isle-Adam, Charles Cros (ces deux derniers nourris respectivement de la lecture de Hegel et de Schopenhauer), ou encore, Jules Laforgue, par leur liberté de langage, leur génie de la suggestion et leur sens du rythme et des sonorités, renouvelèrent le fond et la forme des genres poétique et narratif. Dès 1880, les mardis du salon littéraire de Stéphane Mallarmé consacrèrent ce climat spirituel, en présidant à l'initiation des nouveaux adeptes de la beauté es principaux précurseurs français du Symbolisme furent les poètes Gérard de Nerval (« Je crois que l'imagination humaine n'a rien inventé qui ne soit vrai ») et Charles Baudelaire avec sa théorie des « correspondances ». Le malaise profond ressenti par les écrivains de la fin du XIXe siècle est aussi à l'origine de ce mouvement de rejet absolu. Contre la poésie descriptive du Parnasse, contre le Naturalisme de Zola et le Réalisme de Flaubert, ou encore contre le Romantisme social de Hugo, les symbolistes proclamèrent l'existence d'un autre monde masqué par le monde sensible, qu'il leur appartenait de