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Commentaire rédigé
Paul Verlaine, Sagesse, III, 1881.
Le poème "L"échelonnement des haies" est une impression de Verlaine sur la campagne anglaise. Il écrit ce poème sur ce paysage de prairies, de cheveaux, de moutons et de pluie lors d'un voyage depuis la route.
I-La construction d'un paysage
Il n'y a pas chez Verlaine de frontière entre le paysage et les états d'âme, entre la pluie et les larmes. Les sentiments ne sont pas décrit mais projetés sur les choses. C'est un poème en vers impairs, des heptasyllabes, vers de 7 pieds. de rares enjambements, « claire » avec la « mer », « douces » de « aussi ». Il n'y a pas de rejet ou de contre rejet qui donnerait au poème une ambigüité sémantique ou grammaticale. Ici, Verlaine, il l'a par ailleurs écrit et dessiné reproduit sa vision depuis une route, dans un moyen de transport de carrés de terre entourés de haies dans lesquelles paissent de nombreux moutons. "L'échelonnement des haies moutonne à l'infini" est une phrase simple, aussi célèbre en poésie que "Elle est debout sur mes paupières", ou "La terre est bleue comme une orange" de Paul Eluard. « L'échelonnement des haies renvoie » à l'image d'une échelle délimitée avec des barreaux, des échelons, un espacement de distance en distance. La notion d' « infini » est suggérée par la multiplicité des prairies dans lesquelles paissent les brebis qui défilent pendant son voyage. Chacun peut avoir la même vision depuis le train. Les haies qui entourent les prairies dans lesquelles paissent les moutons sont composées défilent sous le regard de Verlaine depuis la route. Verlaine compare cette monotonie de paysage, de taches blanches (moutons ) à une mer claire, nous sommes au printemps mais il y a peu de brouillard, habituel dans cette région au Nord de Londres proche de la mer. On peut supposer que les arbustes des haies sont en fleurs, certains de couleur blanche dessineraient des moutons qui viendraient s'ajouter aux