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Il sera alors intéressant de voir comment l’auteur à travers ce poème dénonce la misère de son époque.
Nous verrons dans un premier temps la souffrance de l’homme affamé puis comment l’auteur dénonce l’indifférence et l’injustice de la société.
A travers ce texte Jacques Prévert nous décrit une scène pathétique décrivant l’homme misérable sans identité , désigné par le pronom personnel « il ». En effet « le monde se paye sa tête /et il ne peut rien contre ce monde » vers 22,23, « il compte sur ses doigts » vers 24 , il mâche alors qu’il n’a pas de nourriture en bouche ( vers19 « il remue doucement la mâchoire ) et en plus de tout ça « Cela fait trois jours qu’il n’a pas mangé » (vers 26) Le lecteur prend donc pitié pour ce personnage. De plus il reste dans des endroits ou il est tenté par la nourriture « dans la vitrine de chez Potin » (vers 11),« au bistro »(vers 40 ). La façon dont il est décrit est aussi pathétique comme en témoignent le vers 9 « une tête couleur de poussière » et le vers 42 « il titube » .
L’auteur parvient à nous mettre dans l’esprit du personnage affamé , en utilisant notamment l’anaphore et la répétition : « café » aux vers 47 à 51 , « trois » vers 24 à 30 et les 4 premiers vers sont même entièrement repris à la fin du poème. On peut comprendre l’expression « Il est terrible le petit bruit de l’oeuf dur cassé sur un comptoir d’étain » par le fait que dans les bistrots parisiens, sur le zinc, on laissait à la disposition des clients des oeufs dur. Cette antithèse produit un effet de surprise : on ne