Franc
Élu en 1811 au fauteuil 19
Officier de la Légion d'honneur
Prédécesseur : Marie-Joseph CHÉNIER
Successeur : Paul de NOAILLES | | | Œuvres | Homme politique, poète, romancier | BiographieNé à Saint-Malo, le 4 septembre 1768.
Il fréquenta A. Chénier, Fontanes, Lebrun, Chamfort, La Harpe, Parny, Ginguené ; il fut officier, voyagea en Amérique et émigra à l'armée de Condé ; il revint en France au 18 Brumaire et le premier Consul le fit entrer dans la diplomatie, mais à la mort du duc d'Enghien, il rompit avec Bonaparte et fit un voyage en Orient d'où il rapporta Les Martyrs et l'Itinéraire de Paris à Jérusalem. Il avait déjà publié Atala dans le Mercure dont il était le rédacteur, et le Génie du Christianisme qui fit une révolution dans les esprits, soulevant d'ardents enthousiasmes chez Fontanes, La Harpe, etc., mais surtout parmi les femmes, trouvant des détracteurs passionnés chez les derniers philosophes, Marie-Joseph Chénier, Morellet, et les révolutionnaires.
Napoléon désira que Chateaubriand fût de l'Institut et le lui fit dire par Fontanes ; sur le refus de l'illustre écrivain, l'Empereur le fit menacer par le duc de Rovigo, ministre de la Police, de l'emprisonner à Vincennes. Il fut élu le 20 février 1811, en remplacement de Chénier, à une grosse majorité ; il croyait pouvoir garder son indépendance, mais les hardiesses contenues dans son discours de réception, où il critiquait les idées de son prédécesseur, flétrissait le régicide, exaltait la liberté, émurent l'Institut ; le discours fut soumis à l'appréciation de l'Empereur qui, n'ayant pu faire fléchir la conscience de l'auteur, en interdit la lecture. Chateaubriand fut exilé à Dieppe, tandis que ses amies Mme Récamier et Mme de Staël étaient exilées de France ; il n'occupa son fauteuil que sous la Restauration et devint dès lors un homme politique. Nommé par Louis XVIII ambassadeur en Suède en 1814, il fut empêché par le retour de