Francafrique
« Pour les intérêts de notre pays, il ne faut pas avoir peur de mettre la main dans celle du diable ». Cette citation de Jacques Foccart, conseiller politique et secrétaire général de l’Elysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974 donne une idée claire sur les relations que la France a pu et peut toujours entretenir avec ses anciennes colonies. Fermant souvent les yeux, voire soutenant différents trafics et/ou des régimes politiques plus que controversés. L’expression France-Afrique fut utilisée pour la première fois en 1955 par Félix Houphouët-Boigny, ancien président de la Côte d’Ivoire pour décrire les relations entre l’ancienne puissance coloniale et ses anciennes colonies. François-Xavier Verschave, journaliste économique et spécialiste de ces relations, a ensuite fait évoluer ce terme en Françafrique, qu’il définit comme « une nébuleuse d’acteurs économiques, politiques et militaires, en France et en Afrique, organisée en réseaux et lobbies, et polarisé sur l’accaparement de deux rentes : les matières premières et l’Aide publique au développement. La logique de cette ponction est d’interdire l’initiative hors du cercle des initiés. Le système autodégradant se recycle dans la criminalisation. Il est naturellement hostile à la démocratie. » Ce terme est donc marqué par une forte connotation négative, d’autant plus avec les scandales qui ont pu secouer les deux acteurs.
La question sera de savoir comment les relations entre la France et les anciennes colonies évoluées ? L’Afrique est-t-elle réellement indépendante ?
Pour traiter ce sujet, nous allons analyser les relations politiques, économiques et culturelles.
I/ Les relations politiques.
J. Foccart et O.Bongo à L’Elysée
Les indépendances qui se sont déroulées officiellement dans le courant des années 60, vont modifier de peu les relations avec les anciennes colonies. C’est en ce sens qu’en 1958 avec le referendum pour la nouvelle constitution française, la Vème