Francais sur objectifs universitaires
Faculté de pédagogie
Université Libanaise
Le français sur objectifs universitaires au Liban : dispositif, contenus, enquête de terrain Dans un paysage académique qui compte une trentaine d’universités et d’instituts, l’Université libanaise (dorénavant UL), seule université publique du pays, occupe la part du lion des effectifs avec près de 70 000 étudiants, soit plus de 50% de la population estudiantine, et 4200 enseignants.
Notre expérience d’enseignant au sein de cette université et récemment à l’Institut des sciences appliquées et économiques, centre associé au Conservatoire national des arts et métiers de Paris (Dorénavant ISAE-Cnam) qui compte environ 2000 étudiants, nous amène à déplorer la baisse sensible du niveau de français 1. En effet, selon les résultats aux tests de positionnement, le niveau linguistique des étudiants de l’UL se situe généralement entre le A2 et le B1 du CECR.
Nous avons par ailleurs pris conscience des limites de l’utilisation du FLE et du FOS dans la réalisation des travaux universitaires (rapport de stage, dossier, mémoire). Démunis au niveau linguistique et surtout méthodologique, certains étudiants se contentent de rendre un travail bâclé, décousu, plagié sans aucun intérêt scientifique. A ce sujet, la remarque d’un membre de jury : « il semble qu’il y ait, à Beyrouth, un mal entendu d’une étude bibliographique. Il ne s’agit pas d’une simple recherche rapide sur Google et de faire un copié-collé à partir de quelques documents dont la qualité n’est pas validée… ». Pourtant à l’UL, des cours de techniques d’expression universitaires sont prévus dans le cursus aussi bien en licence et en master qu’en doctorat. A l’ISAE-Cnam, ces unités d’enseignement (dorénavant UE) sont calquées sur celles du Cnam de Paris. Autrement dit, les auditeurs sont censés acquérir des concepts universitaires comme des locuteurs natifs alors qu’ils n’ont ni le niveau linguistique ni le bagage culturel et