Francais
Le chapon est un jeune coq que l’on a châtré et que l’on engraisse pour la table et dont la chair est appréciée.
La poularde est son homologue féminin jeune poule qui n’a jamais pondu, tous 2 sont des animaux mutilés.
C’est une critique virulente de la violence et de l’intolérance. Ces deux animaux victimes de la barbarie humaine sont les portes paroles de Voltaire pour dénoncer l’intolérance religieuse.
1. la distribution des fonctions dans le dialogue
Parodie de dialogue entre maître et disciple. La poularde ignore, le chapon informe, c’est l’élément mâle qui mène le jeu. Les répliques du chapon sont plus longues, la poularde est réduite a un rôle de victime.
La poularde limite ses propos a des phrases exclamatives. Le raisonnement posé appartient au chapon, l’effroi, l’incrédulité appartiennent a la poularde chaque indignation de la poularde est l’occasion pour une nouvelle information, le texte avance en soulignant le scandale poussé par l’émotion de la poularde. Le chapon domine par son savoir. Chacune de ces interventions est très structurée puis par une liste d’action. Son propos est argumenté. Il connaît le sort qui les attend et expose avec une grande précision par les préparatifs culinaires dont lui et sa compagne vont faire les frais. A la différence de cette dernière il ne reste pas a son cas personnel, il le met en relation avec celle d’une autre espèce : les hommes.
Le chapon est philosophe il accepte son sort, il est lucide, sa description des préparatifs de la table est faite sans porter de jugement de valeur. Comme il convient de la description détaillée d’une coutume cruelle. La poularde réagit sous le mode de l’affectivité et sa réaction tranche avec le stoïcisme de son compagnon.
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