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En 1894, un officier juif de l’armée française, Alfred Dreyfus, est condamné pour trahison. Après une vaste campagne de presse, la France se divise en deux clans (dreyfusards et antidreyfusards) qui s’affrontent violemment.
Onze ans après sa condamnation, grâce à une bataille acharnée, Alfred Dreyfus sera reconnu innocent.
En septembre 1894, les services de renseignements interceptent un bordereau destiné à l’ambassade d’Allemagne, preuve de trahison certaine d’un officier français.
Un vague ressemblance d’écriture conduit à désigner comme coupable le Capitaine Alfred Dreyfus qui est juif.
Après un procès fabriqué de toute pièce, Dreyfus est dégradé et condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Au cours de l’année 1895, le vrai coupable, le Commandant Esterhazy est démasqué. Il est jugé et, malgré les preuves accablantes de sa culpabilité, il est acquitté.
L’affaire soulève les passions et éclate au grand jour après que l’écrivain Émile Zola a publié dans le journal l’Aurore une lettre ouverte au Président de la République, le fameux J’accuse.
Des journalistes comme Georges Clemenceau, des écrivains comme Charles Péguy, Anatole France et surtout Émile Zola prennent la défense de Dreyfus.
D’autres mènent une campagne extrêmement violente contre Dreyfus qui, compte tenu du contexte antisémite et nationaliste, fournit un coupable idéal, puisque juif et alsacien (l’Alsace appartient à l’Allemagne depuis la fin de la guerre de 1870).
L’affaire passionne et déchire les milieux intellectuels surtout. Ouvriers et paysans se sentent généralement assez peu concernés par cette interminable affaire, embrouillée comme à plaisir, où chaque clan paraît avoir sa vérité, où les preuves des uns sont des faux pour les autres.
Cependant de nouvelles révélations et le suicide de l’un des officiers les plus acharnés à la perte de Dreyfus (le Lieutenant-colonel Henry) conduisent à l’annulation du procès.
Dreyfus est renvoyé devant le Conseil de