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Pas du meilleur Voltaire, rédigé trop hâtivement.... Les premiers chapitres de Candide, ou l'article "Foi" du Dictionnaire philosophique, sont très supérieurs, ne serait-ce que par leur rythme allègre.
A la même époque, Jonathan Swift a fait des chefs d'oeuvre d'ironie, tout au long des Voyages de Gulliver, et dans sa Modeste Proposition.
L'étude des contextes historiques révèle que l'écrasant Louis XIV et l'Eglise triomphante n'ont laissé subsister aucun écrivain ironiste au
17e siècle. A peine un timide La Bruyère, qui reste un ironiste dans les limbes. A peine quelques Provinciales sur le sujet dérisoire de la
"Grâce suffisante"... les ironistes vrais n'apparaissent qu'au 18e siècle. Pas encore avec des perspectives de victoires, mais au moins de quelques défaites à infliger au système de mensonges et de censure dominant. Certains confondent l'ironiste avec l'invectiveur, le polémiqueur. C'est d'abord la lucidité qui les sépare. L'ironiste sait pourquoi il ridiculise tel système de mensonge social, en lui empruntant ses propres thèmes et ses propres raisonnements. Le polémiqueur n'a pas cette clarté
: il a besoin d'avoir des ennemis à écrabouiller, et c'est tout. Il ne sait pas du tout pourquoi cette guerre externe est indispensable à son économie interne, pourquoi cette confusion est indispensable pour lui donner un semblant d'identité et de cohérence. Le polémiqueur est aveugle envers lui-même, et ses délires sont projectifs. L'ironiste se déporte de lui-même pour mettre en évidence les ressorts inavouables de la stratégie et de l'idéologie du dominant.
J'ai moi aussi été contraint de redécouvrir le mode ironique pour pouvoir expliquer la préparation d'assassinat en cours, à des gens qui par féminisme fanatique, étaient d'avance acquis aux tueuses conjurées : http://www.forumquebec.com/forum/ftopic5103.php C'était mon premier essai dans le genre, et on peut faire mieux.
Tu trouveras