Nous sommes au XVIème siècle à l’époque de la Renaissance. Les humanistes ne sont pas seulement des romanciers ou penseurs tel que Rabelais ou Montaigne mais aussi les poètes de La Pléiade comme Du Bellay ou Ronsard. Ronsard est un poète de cour très célèbre. Nous allons nous intéresser à une de ces odes publiées dans Les Amours en 1552. Celle ci est dédiée à Cassandre, une très jeune femme qu’il a rencontrée lors d’une fête de cour. Ce texte est fondé sur les thèmes du Carpe Diem et du Tempus Fugit. Elle est écrite en 3 strophes c’est donc une ode pindarique. Le poète utilise le motif littéraire de la promenade pour faire méditer sa maîtresse sur la brièveté de la vie humaine par rapport à celle d’une rose.

Nous nous demanderons ce qui fait de cette ode un poème si réussi et si célèbre.
Pour ceci nous allons observer la galanterie du ton puis l’analogie entre la femme et la rose et enfin nous étudierons la leçon de sagesse que Ronsard délivre.

I) La galanterie ronsardienne
A) Le ton familier et flatteur
Au 1er vers, la femme est apostrophée par le mot « Mignonne » qui résume la jeune fille à sa beauté et donne à la strophe un ton galant. Cette apostrophe sera d’ailleurs reprise 3 fois dans le texte.
Toujours dans la 1ère strophe au vers 6, on peut remarquer une comparaison entre le teint de la rose et celui de la femme. Elle fonctionne bien comme un argument de flatterie puisque ce n’est pas la femme qui est comparée à celui d’une rose mais celui de la rose comparée à celui de la femme.
Les mots « votre beauté » sont stratégiquement placés en fin de poème pour capter l’attention du destinataire.

B) Ton galant soutenue par la musicalité du poème
On peut également voir le ton amoureux est soutenu par un jeu d’allitérations et d’assonances.
L’assonance sur les O ouverts (mignonne, robe, soleil, comme) et les O fermés (rose, déclose, vôtre, beautés) va permettre de resserrer le parallèle entre la rose et la mignonne.
Puis l’allitération à la dernière