Frances urbaines et Frances rurales
La multiplication des définitions en France – comme à l’international – de l’urbain – et ainsi du rural - nous montre la difficulté à harmoniser et à cerner l’objet d’étude. Or la définition stricte de l’urbain et du rural est ancienne et essentielle puisqu'elle est à la base des découpages actuels de la France, et donc de l'émergence de fractures socio-spatiales au sein du territoire depuis la moitié du XXème siècle
C'est ainsi que l'espace urbain en France est défini selon l'INSEE comme un espace regroupant au minimum 2000 habitants et caractérisé par la continuité du bâti (moins de 200 mètres doivent séparer les constructions). Ainsi définie, la ville regrouperait près de 90% de la population en France.
A contrario l'espace rural en France se définirait par l'ensemble des petites unités urbaines et communes rurales n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine. Cet espace est très vaste, il représente 70% de la superficie totale et les deux tiers des communes de la France métropolitaine, pour seulement 10% de la population.
La France est en cela un des pays de l'Union Européenne qui présentent la répartition la plus inégale : les ¾ de la population sont concentrés sur 20% du territoire tandis que les espaces de faible peuplement (moins de 30 hab par km²) constituent les 4/5 de l'espace national.
Ces 2 territoires de la France semble bien limités et marque une sorte de fracture au sein de la France d'où l'explication du pluriel au nom « France » renforçant le sentiment d'une rupture. Cependant on remarque depuis plusieurs années un renforcement de la périurbanisation impliquant une extension de la ville diluant la notion même de campagne ou d'espace rural.
Autrement dit, le débat ne concerne désormais plus la distinction entre « espaces urbains » et « espaces ruraux », mais bien la définition des critères qui font la « ruralité » et la « citadinité ».
Nous pouvons donc nous demander si cette distinction entre espace urbain et