Francis ponge - hirondelle . commentaire
• Question sur le corpus :
La poésie au fil des textes « Impromptu » et « Vents » (respectivement de Musset et de Saint-Jonh Perse) est vue comme une sorte de journal intime dans lequel les auteurs y écrivent et expriment ce qu’ils ressentent au moment où ils le pensent. Un journal où y confier ses peines, ses rires, ses joies, ses passions dans un but personnel ou à partager : la sincérité et l’originalité en sont les maitres-mots. Une conception partiellement commune à Francis Ponge qui, en accord avec l’adjectif « vif » employé par SJ. Perse, considère la poésie comme un ensemble d’idées naturelles, pas (voir très peu) modifiées dans son poème « Les Hirondelles ». Arthur Rimbaud, dans sa « Lettre à Paul Démeny », voit l’art d’écrire des poèmes plutôt comme divinatoire ainsi que le fruit de nombreuses recherches tournées vers l’avenir.
Dans « Impromptu », Alfred de Musset révèle que le poète doit « fixer la pensée », c'est-à-dire qu’il doit coucher sur papier les émotions que l’on ressent sur le moment, sans prendre le temps de beaucoup réfléchir, mais plutôt de rester, ici, dans une forme de spontanéité, tout en embellissant légèrement les idées éprouvées (une mission illustrée par la phrase : « Faire une perle d’une larme »). Une vision plus ou moins partagée par Saint-John Perse qui attribue au poète le rôle de messager : selon lui, celui-ci doit mettre en clair ce qu’il ressent mais en gardant l’aspect brut et vif de la pensée de l’instant ainsi que vivre avec son temps et transmettre à ses lecteurs une conscience de la réalité. Un concept de « présent » opposé à la mission première que Rimbaud attribue au poète : celle de voyant. Pour lui, la personne qui écrit de la poésie a une fonction de visionnaire : il se doit de puiser de l’inspiration au plus profond de lui-même, d’analyser le plus précisément possible ce qu’il ressent sans jamais manquer de ressources. Il doit également savoir faire face à