Frantz Fanon est né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France. Il décède le 6 décembre 1961 à Washington à l’âge de 36 ans. Il est à la fois Médecin psychiatre, écrivain et combattant anticolonialiste. C’est ainsi que Fanon marque le XXe siècle par sa pensée et son action. Il publie « Peaux Noires et masques blancs » en 1952. Deux ans après le déclanchement de la guerre de libération national en Algérie, il choisit le camp des opprimés et décide de défendre les peuples colonisés. C’est ainsi qu’il rejoint le FLN (Front de libération nationale) en Algérie. FANON est également un tiers-mondiste, en effet son action se situe dans un contexte d’après-guerre marqué par un monde bipolaire et l’émergence au cours des années 1950-1960 d’une revendication de la place que doit occuper le tiers monde dans les relations internationales et sa part dans les richesses de la planète. Le combat de Fanon ne visait pas seulement la libération de l’homme noir ou du colonisé mais il cherchait à libérer « l’homme » ! Il dit d’ailleurs à ce sujet : « il s’agit pour le tiers-monde de recommencer une histoire de l’homme. La décolonisation est véritablement création d’homme nouveau. Mais cette création ne reçoit sa légitimité d’aucune puissance surnaturelle […] je ne veux pas chanter le passé au dépend de mon présent et de mon avenir. Je ne veux pas être esclave de l’esclavage. Je ne veux qu’une chose que cesse à jamais l’asservissement de l’homme par l’homme, c'est-à-dire de moi par un autre. Qu’il me soit permis de découvrir et de vouloir l’homme où qu’il se trouve ». Dans ce contexte historique Fanon met donc en lumière les limites de l’ontologie (qui est l’étude de l’être en tant qu’être) dans une société colonisée et civilisée. Dans son œuvre il propose de rompre avec la Weltanschauung d’un peuple colonisé c'est-à-dire de rompre avec la vision du monde qui fait de l’être colonisé : « une impureté, une tare… » . Ses intentions sont donc à la fois de se décharger de l’héritage pesant de