La duchesse de Vaubricourt a fait convoquer par surprise et en pleine nuit quatre amies, une religieuse, une comtesse libertine, Mademoiselle de la Tringle, auteur de romans d’amour, et Madame Cassin, marchande. Ces femmes se retrouvent confrontées au portrait de Don Juan, qu’elles font semblant de ne pas reconnaître. Ce sont toutes d’anciennes victimes du séducteur, qu’elles le reconnaissent ou pas, et la duchesse les a fait venir pour instruire son procès. Le roi lui a donné une lettre de cachet, et l’alternative sera simple : soit il épousera et rendra heureuse la jeune Angélique, soit il croupira en prison. Le voici, mais il n’est plus lui-même. Sganarelle n’a noté aucun nouveau nom sur son fameux carnet depuis six mois. À Angélique, il promet de l’épouser, elle pourra même coucher avec qui elle voudra, alors que lui s’engage « à ne jamais coucher avec une autre femme » (p. 72). « Le plaisir me lasse, la conquête aussi »,(p. 73). Le troisième acte donne la clé de l’énigme, Don Juanétait tombé sans le savoir du jeune frère d’Angélique, celui qui etait une statue(on devine un christ sensuel). Mais le Chevalier, n’a pas osé exprimer son désir clairement, et sous prétexte de venger sa sœur séduite, se jette sur l’épée de Don Juan après s’être traité de « chien galeux ». On retrouvera ce motif dans Le secret, d’Anita Van Belle. Avant de mourir, dans un mouvement fort romantique, il ouvre son cœur au vieux beau : « j’étais fait pour aimer, mais pas là où il fallait, ni comme il le fallait ». Il demande un aveu à Don Juan