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La poésie Selon Madame de Staël (1766-1817), dans De la littérature (1800), la poésie n’a pas de fonction spécifique, les poètes répandent leurs idées avec des exaltations. La poésie au XVIIIe siècle est une poésie d’idées, proche de la philosophie. Jacques Delille (1738-1813) est dans la lignée de la poésie descriptive. Sous la Révolution, les poètes expriment des sentiments patriotiques. La poésie devient un support pour exprimer la vérité et non pas un support pour la philosophie, d’où l’hostilité avec la philosophie des Lumières. C’est vers 1820 qu’apparaît une poésie nouvelle, et c’est toute une génération de poètes qui l’élabore. Cette génération a vécu les mêmes moments : la Révolution, les bouleversements politiques et sociaux.
Si la forme versifiée est utilisée avec habileté par Voltaire dans son Poème sur le désastre de Lisbonne ou dans le Mondain, la poésie, au sens commun du terme, ne se libère pas des influences du classicisme (en témoignent Jean-Baptiste Rousseau ou Lebrun Pindare) et l’histoire littéraire ne retient que quelques noms comme ceux de Nicolas Gilbert, Jacques Delille ou Évariste Parny , ou bien encore, dans une moindre mesure, Lormeau de la Croix, qui préparent modestement le romantisme en cultivant une certaine sensibilité à la nature et au temps qui passe. Mais c’est essentiellement André Chénier qui réussit une poésie expressive comme dans le poème célèbre de la Jeune Tarentine ou celui de la Jeune Captive (son œuvre ne sera publiée qu’en 1819, bien après sa mort tragique lors de la Terreur). Communément appelé siècle des lumières par l'esprit philosophique, académique et critique qui le caractérisait, le dix huitième siècle ne se distingue pas trop dans l'art poétique.
Le théâtre
Que ce soit à Paris ou en province, les nobles et bourgeois aisés apprécient le théâtre. A Paris, ils se rendent dans l’un des quatre théâtres de la ville : l'Opéra, le