François mauriac, thérèse desqueyroux
Roman
Chapitre I
Thérèse Desqueyroux sort discrètement du Palais de Justice : un non-lieu vient d’être prononcé. Thérèse est libre de retourner auprès de son époux qu’elle a tenté d’empoisonner.
Son père, Monsieur Larroque et son avocat sont venus la chercher. Soucieux de préserver sa réputation, M. Laroque enjoint sa fille de retrouver son époux et de sauver les apparences quoiqu’il lui en coûte.
Chapitres II-VIII
Sur le trajet qui la mène à Argelouse où elle retrouvera son époux, Thérèse songe à ces amères retrouvailles et regrette de ne pas avoir été condamnée. Il lui faut désormais se justifier. Elle prépare, en un long monologue intérieur, la confession qu’elle livrera à son mari. Elle revient sur son existence :
Son enfance fut des plus heureuses. Chaque été, elle se réjouissait de revoir son amie Anne de la Trave. Les Desqueyroux étaient les propriétaires de la maison voisine à celle de sa tante. Bernard étudiait le droit à Paris. Sa mère, son beau-père, M. De la Trave, et sa demi-sœur, Anne, demeuraient au village. Les voisins convinrent de marier Thérèse à Bernard. Thèrèse consentit à cette union avec indifférence, par respect des conventions. Seule son amitié pour Anne la bouleversait. Mais le mariage se révéla vite décevant. Thérèse en scellant cette union sut qu’elle perdit sa liberté et son insouciance. Son couple fut sa prison.
Les sentiments de Thérèse pour Anne ne survécurent pas à leur séparation. Anne s’épris d’un homme et clamait à son amie sa joie. Mais Thérèse ne put souffrir ce bonheur que de son coté elle ne parvenait pas à vivre. Elle souhaita vivement briser cette relation, anéantir le bonheur de son amie et lui faire partager sa résignation.
Thérèse tomba enceinte. Elle accepta cette fatalité avec dégoût.
Elle rencontra Jean Azévédo, l’homme dont était éprise Anne. Celui-ci nia vouloir épouser son amie. Très vite Thérèse se lia d’amitié avec cet homme lettré et intelligent. Ensemble