François villon et la ballade des pendus
François de Montcorbier, connu aussi sous le nom de François de Loges, est né à Paris, sous l’occupation anglaise et à la même année que le supplice de Jean d’Arc , c’est-à-dire, en 1431.En 1438, étant très petit, il a perdu son père et il a été accueilli par un chanoine, probablement un proche parent de sa famille maternelle qui s’appelait Guillaume de Villon. Le jeune François prend le nom de son protecteur, qui à son tour avait pris le nom « Villon » de son endroit de naissance, près de Tonnerre. Après avoir fini le baccalauréat en 1449 et avoir reçu le diplôme en lettres en 1452, Villon commence des études en droit canonique à l’Université de Paris. Pourtant, sa vie n’était pas destinée aux études et au travail, elle était plutôt destinée aux aventures. Peu d’existences ressemblent à celle de Villon, quant aux misères, à la vie bohémienne, aux vagabondages, aux rapines, aux combats et aux malheurs. Ayant eu une humble origine, il avait grandi parmi des gens du peuple, avec lesquels il s’est profondément intégré. Ainsi, il a assimilé leurs vertus essentielles et sa voix a été imprimée d’un accent populaire ineffaçable. De la même façon qu’il avait appris leurs vertus, il a pratiqué les méfaits de ce peuple, en vivant du vol et du mensonge.
Pendant sa première jeunesse, il était intimement lié aux milieux estudiantins. Dès 1444, l’Université de Paris subissait une période d’agitation. La lutte entre l’Université et les pouvoirs publics créait des conflits tout le temps. Villon participait activement à ces conflits et à ces émeutes. En 1455, au cœur d’une dispute provoquée par un prêtre agitateur, Philippe Sermoise, à cause d’une femme, Villon reçoit une blessure sur la bouche qui lui laisse une cicatrice permanente. Villon blesse gravement Sermoine qui meurt deux jours plus tard. Poursuivi par la justice, Villon est forcé de s’enfuir de Paris. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’il était familiarisé avec le