Freak or chic
Un geek, ce terme apparu aux Etats Unis en 1876, désigne au départ un idiot, il devient en 1957, un intello passant son temps le nez dans les bouquins puis évolue en un passionné, d'internet, de jeux vidéo, de mangas, comics, science fiction ou encore jeux de rôle. Depuis quelques années le geek fait son apparition en France et devient même de plus en plus présent dans notre société. Comment ce fait il que le geek soit devenu au fil du temps une véritable cible marketing?
Dans les années 70-80, être un geek n'est pas tous les jours facile, hautement péjoratif, le geek est un nase, intello, fan de comics et de science fiction. La culture geek est marginalisée. Au début des années 80, il y a une véritable chasse aux geeks et à leur culture considérée comme une sous culture, stupide et perverse. Dans le monde ultra catégorisé des lycées et universités américaines, il est le souffre douleur mis à l'écart, le freaky («monstre de foire» dont geek est un dérivé étymologique).
Il se réfugie alors dans un univers virtuel, moins fade que la vraie vie, il fuit la réalité et ses angoisses en développant un monde imaginaire. Le geek est un enfant qui ne veut pas grandir, il se déguise, regarde des dessins animés, joue au jeux vidéo. Mais c'est cela qui fait la force du geek: son imagination et sa curiosité. Il ne se cantonne pas à sa propre vie, il en a plusieurs, sa vie réelle et sa vie virtuelle.
Sa vie virtuelle lui permet d'explorer, de découvrir et ainsi il nourrit son imaginaire, qui plus tard lui permettra de se hisser dans la société.
C'est notamment le cas de Bill Gates ou Mark Zuckerberg, le créateur de facebook qui, raillé au lycée deviennent quelques années plus tard des modèles de réussite.
En France, la première génération geek est née avec le club Dorothée et tout comme leurs homologues américains ils se hissent vers le haut de notre société comme Alexandre Astier ou Bernard Weber.
Maintenant être geek c'est in! On se targue