Freud
A, La nécessité de l’hypothèse de l’inconscient
FREUD refuse l’identification de la pensée à la pensée consciente (identification d’inspiration cartésienne ou des philosophies dites "du sujet" comme celles de SARTRE) ; il s’agit de cesser de surestimer la conscience, en reconnaissant dans l’inconscient le fond de toute vie psychique : toute pensée naît des profondeurs d’un processus inconscient. Le psychisme serait scindé en plusieurs dimensions dont la conscience n’est que la partie visible, et c’est l’inconscient = l’ensemble des faits psychiques inconscients = tendances, désirs i.e. pulsions, qui serait la plus déterminante pour notre pensée et nos actions.
NB : pulsion = force psychique inconsciente qui pousse l’individu à accomplir une action visant à réduire une tension. Ex : pulsion => conscience de soif Ce qui permet à FREUD d’affirmer cela n’est pas une élaboration théorique mais avant tout une pratique médicale : FREUD est médecin puis théoricien ; il élabore l’hypothèse de l’inconscient pour rendre compte de phénomènes dont la médecine jusqu’alors ne savait rendre compte scientifiquement :
Comment comprendre l’hystérie, cette maladie considérée longtemps comme diabolique, comme simulation ? Comment comprendre le dérèglement souvent spectaculaire de fonctions corporelles (paralysie, trouble visuel ou auditif…) en l’absence de toute causalité « organique » (mécanique du corps) ? Au lieu d’interpréter ces symptômes comme des simulations des patients (ça n’a pas de sens = ils simulent leur paralysie) ainsi que le fait la médecine d’alors, FREUD propose d’y voir l’effet de troubles psychiques profonds qui se manifestent sous la forme visible de dysfonctionnements de la « mécanique » corporelle. il se base sur l’expérience d’hypnose (=sommeil artificiellement